Introduction
L’optique qui
est l’étude du comportement de la lumière, est une très vieille branche de la
physique. En effet les premiers ouvrages d’optique que nous connaissons datent
des philosophes et mathématiciens grecques.
Actuellement l’optique revient à la
pointe du progrès scientifique. Les causes principales sont dues entre autres à
l’apparition du laser et aux nombreuses applications de l’optique à la physique
atomique, l’informatique pour le traitement et la transmission des
informations, etc.…
Pour comprendre ce qu’est la
lumière, pouvoir expliquer les phénomènes auxquels elle participe, il est
instructif de suivre l’historique des différentes conceptions qu’on a eu sur
l’évolution des idées sur la lumière.
Descartes considérait la lumière
comme étant une pression qui se transmet à travers le milieu. A l’aide de cette
conception on arrivait à expliquer le phénomène de réflexion et de réfraction.
Ensuite Newton élabora la première
théorie importante relative à la nature de la lumière. La lumière est de nature
corpusculaire, elle est constituée de grains extrêmement légers, émis par la
source, qui se déplacent à très grande vitesse et frappent l’œil.
Au XIXème siècle, Fresnel
adopta la théorie ondulatoire, seule capable d’interpréter les phénomènes
d’interférences et de diffraction. Cette théorie fut améliorée par Maxwell qui
précisera la structure des ondes lumineuses : Elles sont constituées par
un champ électrique et un champ magnétique
perpendiculaires et
dont les intensités varient périodiquement dans l’espace et dans le temps.
Toutes les ondes lumineuses se propagent dans le vide avec la même vitesse c (c
= 299790 Km .s-1
»
3.108 m .s-1).
La propagation de la lumière s’accompagne d’un transport d’énergie. La
puissance transportée est reliée, par une relation simple, aux amplitudes des
champs et .
Cependant la théorie
électromagnétique satisfaisante pour expliquer les phénomènes de propagation ne
permettait pas d’expliquer les phénomènes d’émission et d’absorption de la
lumière par les atomes (effet photoélectrique). Einstein, sur la base de la
théorie des quanta élaborée par Planck, remit à l’ordre du jour la théorie
corpusculaire de la lumière. En supposant l’existence de quanta de lumière ou
photons (dont l’énergie est proportionnelle à la fréquence de l’onde, E = h) il put expliquer l’effet photoélectrique.
La mécanique ondulatoire de L. De Broglie, qui associe à toute particule
en mouvement une onde, a permis de concilier le double aspect corpusculaire et
ondulatoire.
On peut diviser l’optique en
plusieurs domaines :
L’optique géométrique : C’est la partie de l’optique que
l’on peut traiter en assimilant la lumière à des rayons lumineux.
L’optique ondulatoire : C’est le domaine de l’optique où
les phénomènes peuvent s’expliquer en considérant la lumière constituée par des
ondes. Cette théorie est capable d’interpréter les phénomènes de diffraction et
d’interférence. A chaque fréquence correspond pour l’œil normal une couleur
bien déterminée. La lumière visible correspond à des fréquences comprises
approximativement entre 4.1014 Hz (rouge) et 7.1014 Hz
(violet).
L’optique électromagnétique : Elle est
basée sur les équations de Maxwell et considère la nature ondulatoire et
électromagnétique de la lumière.
L’optique
quantique : Elle
étudie le comportement des photons.
Dans ce module, nous étudierons
quelques aspects de l’optique géométrique et de l’optique ondulatoire.
Chapitre I :
Les ondes.
Dans ce
chapitre, on va rappeler les caractéristiques importantes d’une onde dans un
cadre général. On passera ensuite à l’étude des ondes lumineuses
(électromagnétiques) que l’on rencontrera tout le long des différents chapitres
qui vont suivre.
Avant de perler de la notion
d’onde, on va rappeler ce qu’est une vibration.
I-
Les vibrations :
I-1.
Définition :
Une vibration
est une grandeur physique représentée par une fonction périodique f vérifiant
la relation :
f(t)
= f( t + nT) n IN
T est appelée
période de la vibration.
sa fréquence.
Exemple : Le déplacement d’un
bouchon à la surface de l’eau.
Si on jette
une pierre dans l’eau (près d’un bouchon), la surface de l’eau aura une forme
ondulée définie par la fonction h(x).
Le bouchon va
se déplacer le long de l’axe vertical (en pointillé) et indiquera à chaque
instant la hauteur de l’eau.
On voit que le
déplacement du bouchon (quantité physique) sera une fonction périodique du
temps. On peut donc caractériser ce déplacement par une fonction h(t) =A cos (t -). A : L’amplitude ; : sa pulsation définie par ; (t -) : phase de la vibration et : sa phase initiale.
Si on a à t =
0, h = h0 et A=h0 et =0 h(t) =h0
cos (t).
Le bouchon
trouve sa position initiale après le temps t’ =t + T
h0 cos (t) = h0 cos (t + T) on retrouve la définition de la période :
.
II-
L’onde :
II-1.
Définition :
L’onde est une
énergie qui se propage et qui crée des vibrations.
On peut aussi
dire que la propagation d’une perturbation sans entrainement de matière
représente une onde.
Dans notre
exemple, c’est la pierre jetée qui a fourni l’énergie nécessaire pour faire
naître l’onde. On peut ’ schématiser’ cette onde par le mouvement
progressif des vagues soulevant le bouchon.
On constate
que l’onde avance avec une vitesse constante et qu’elle possède une périodicité spatiale appelée longueur
d’onde . La quantité est appelée nombre d’onde.
II-2.
Définition mathématique :
L’équation de
propagation d’une onde le long d’un axe a pour solution
s
= f(x - vt) + g(x + vt)
Étudions le cas du terme , l'étude de
l'autre terme se menant de manière parfaitement identique.- À l'instant t0
et à l'abscisse x0, ce terme prend la valeur .
- À l'instant , donc un peu plus
tard, l'onde s'est propagée. On cherche à quelle abscisse on a .
Après développement et simplification, on aboutit à la relation. v est donc la vitesse de propagation de l'onde dans le milieu étudié.
v étant définie positive, cette onde se propage dans le sens des x croissants.
- terme en correspond
à une onde se propageant vers les x croissants à la vitesse v
- Le terme en correspond
à une onde se propageant vers les x décroissants à la vitesse v
La solution trouvée plus haut peut alors s'interpréter
comme suit :
|
Si on veut se
rapprocher de l’image de la vague qui se déplace (VOIR FIG ), il suffit de prendre
une fonction sinusoïdale que l’on mettra sous la forme :
f(x,
t) = A cos(k(x – vt)
On n’a gardé
que le terme en (x – vt) car le sens de propagation est suivant le sens
positif.
La fonction
f(x, t) représente une onde progressive sinusoïdale.
k est appelé
vecteur d’onde.
En
remplaçant x par dans f(x, t), on
retrouve la même fonction f(x, t). C’est précisément la définition donnée à la
longueur d’onde : .
Si
on met f(x, t) sous la forme :
f(x,
t) = A cos(kx – t)
on retrouve la
même fonction en remplaçant t par d’où
En comparant
les deux formules de f(x, t) on a les relations :
et
En résumé, on
peut remarquer que :
v
f est périodique dans
l’espace .
v
f est périodique dans
l’espace .
Une onde
sinusoïdale quelconque qui se propage dans une direction quelconque peut
s’écrire de façon très générale :
s
= A cos(t - )
II-3.
Représentation d’une vibration sinusoïdale :
a)
Représentation
algébrique :
C’est la
fonction s = A cos(t - )
b)
Représentation graphique :
Appelée aussi représentation de Fresnel
Etant donné un axe Ox et un sens de rotation, on représente la fonction
sinusoïdale à l’aide d’un vecteur tournant d’origine O, de module
A, tournant à la vitesse angulaire constante et faisant au temps t
= 0 l’angle avec l’axe Ox.
La projection Om, du vecteur tournant sur l’axe Ox, donne
l’élongation de la vibration sinusoïdale s = A cos(t - ).
a)
Représentation
complexe :
Si le vecteur tournant est défini dans le
plan complexe, on peut le représenter par la grandeur
est son amplitude
complexe.
II-
Les ondes
électromagnétiques :
III-1. Onde
monochromatique progressive. Régime sinusoïdal :
On peut
supposer que le champ électriqueet la champ magnétique, qui constituent l’onde lumineuse, varient sinusoïdalement
en fonction du temps, et à la même pulsation .
Ainsi en un
point M de l’espace, les champs physiques réels s’écrivent :
Les champs et progressent de la même
façon et sont perpendiculaires entre eux.
III-2. les
surfaces d’onde :
Une surface
d’onde (ou front d’onde) est le milieu des points où le champ électromagnétique
présente le même état vibratoire, c’est-à-dire, possédant les mêmes vecteurset au même instant t.
On aura :
A(M) = A cos(t - (M)) et A(M’) = A cos(t - (M’))
(M) = (M’) = constante quels que soient les point M et M’ de la
surface.
Remarque :
La nature
d’une onde électromagnétique est déterminée par la forme de ses surfaces
d’onde.
Ondes
planes
Ondes sphériques
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire